Les enfants des rues de Katmandou

Plastic-boy de Katmandou

Vous les rencontrerez le jour autour des sites touristiques et leur sourire vous fera oublier l’enfer qui est pourtant leur quotidien. La nuit, ils partagent la rue avec les chiens errants, cherchant un coin tranquille pour dormir, souvent l’estomac vide….Certains fouillent dans les poubelles pour trouver quelques produits recyclables qu’ils revendront, d’autres sont cireurs de chaussures, vendeurs de rue, mendiants….Ces enfants sans enfance sont aussi sans avenir et, quand la vie est trop dure, la glue et la marijuana apportent quelques instants l’oubli…mais ils vous diront tous que la vie est belle…

Ils sont sales, provocateurs, bagarreurs, un peu menteurs et voleurs, mais ils sont aussi courageux, fiers, fidèles, solidaires…à leur manière, ils sont des « petits princes », et c’est un privilège de les côtoyer.

Certains encore assez aimés s’en sortiront seuls, d’autres auront besoin d’un geste, d’un mot, d’une main tendue, d’autres s’y perdront, survivre dans la rue n’est pas donné à tout le monde….

Qui sont-ils ?

Par définition un enfant des rues est un enfant qui a fait de la rue son univers. Toutefois, il est indispensable de faire la distinction entre “les enfants dans la rue” et “les enfants des rues”.

Enfants dans les rues de KatmandouLes enfants dans la rue sont davantage des enfants qui traînent la journée dans les rues. Généralement ils rentrent le soir dans leur famille pour y dormir. Ces enfants ne sont pas ou plus scolarisés, par manque d’argent ou d’intérêt de la part de la famille. Même si les écoles publiques sont gratuites jusqu’au primaire au Népal, la scolarité coûte une certaine somme entre l’uniforme, les livres, les fournitures scolaires, les examens de fin d’année… Certaines familles, qui ont peine à surmonter leurs difficultés quotidiennes, et ont déjà du mal à payer leur nourriture et leur loyer, ne peuvent pas se permettre de dépenses supplémentaires, et n’ont pas non plus de temps à consacrer à leurs enfants. Pour ces raisons, certains enfants, parfois très jeune (dès 5 ans), n’ont plus d’occupation la journée et traînent la plupart du temps dans la rue avec les copains.

Cette situation précède souvent la situation des “enfants des rues” qui ont quant à eux déjà coupé les liens avec la famille.

Ces enfants des rues, appelés “Kathey” par les népalais, vivent définitivement dans la rue. Ils ont fait de la rue leur monde et des copains leur famille. Ils gardent très peu voire aucun contact avec leur famille, qui pour une grande majorité habite dans les villages avoisinants. Ces enfants sont alors totalement livrés à eux-mêmes. Ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes pour subvenir à leurs besoins, et ce malgré leur âge. Pour cela, ils vont donc user de différents moyens pour gagner un minimum d’argent, se nourrir et se divertir.

Origine des enfants des rues

Un enfant des rues est un enfant ayant coupé les liens avec sa famille. Souvent il était déjà auparavant livré à lui-même durant la journée, traînant dans les rues avec son groupe de copains. Les parents ne se souciaient alors plus de son éducation, par choix ou par incapacité.

Il existe différentes raisons interdépendantes qui amènent l’enfant à quitter définitivement sa famille pour le monde de la rue, à savoir: l’alcoolisme des parents, la maladie, l’extrême pauvreté, le nombre élevé d’enfants, la mort d’un des parents et le remariage de celui qui reste…

Enfants dans les rues de Katmandou Petit à petit, fuyant les problèmes familiaux, l’enfant va passer de plus en plus de temps à l’extérieur, dans la rue, où la vie est plus attrayante. Dans la rue ils n’ont pas de contraintes, d’obligations, ils peuvent rester toute la journée jouer avec leurs copains. Ils vont alors trouver dans ce groupe ce qu’ils ne trouvent plus auprès de leurs parents et de leur famille, c’est à dire le sentiment d’appartenir à une famille, à un “groupe”, l’attachement réciproque, l’entraide…

La frontière entre rester la journée dans la rue et y vivre définitivement devient de plus en plus minime et fragile. Un jour l’enfant va préférer quitter sa famille, qui ne se préoccupe plus de lui, pour retrouver ses copains. La rue va alors devenir sa nouvelle maison et les copains sa nouvelle famille.

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