notre “A.D.N”, l’enfant des rues….
Dans une société idéale, “normale”, la famille remplit pour ses enfants tous les rôles, de la naissance à l’autonomie, l’affection constituant le carburant pour avancer sans peur, un coussin pour amortir les multiples coups qui jalonnent l’apprentissage de la vie, un refuge sécurisant quand le choc est trop fort, avant de rebondir jusqu’au jour où l’enfant devenu presque adulte peut prendre son envol… mais quand ? Pour des raisons diverses que les conditions de vie difficiles n’expliquent pas toujours, la cellule familiale est défaillante, et surtout quand l’affection manque, l’enfant devra chercher ailleurs ces supports indispensables pour survivre.
Depuis le début, la philosophie de APC s’appuie sur cette approche familiale de l’éducation, pour protéger l’enfant contre les dangers qui le guettent (la rue est un univers particulièrement dangereux) le prendre en charge tel qu’il est, avec ses blessures, l’aider à panser ses plaies, puis proposer des chemins (scolarisation, formation, retour dans la famille) pour devenir un adulte, presque comme tout le monde. Pour nous, l’enfant sera toujours au centre de notre projet, et sa voix prioritaire.
Pour cela, APC développe depuis 2001, en fonction de l’évolution de ses ressources et des besoins des programmes spécialisés et complémentaires répondant à la diversité des situations et besoins des enfants des rues : protection et réinsertion des enfants vivant dans la rue, prévention par la scolarisation (la déscolarisation est souvent le premier pas vers la rue) des garçons dans les familles à risques, a Katmandu et dans plusieurs districts entourant la capitale (districts dont son originaires une majorité des enfants des rues .
Filles: prévention contre l’Illettrisme, les mariages précoces et les trafics
L’égalité homme-femme reste un combat au Népal, malgré de réels progrès: en 2011, le GGG classait le Népal à la 126è place sur 135 pays. Selon l’UNESCO, 3 femmes sur 5 sont analphabètes en Asie du SE, et cette discrimination se retrouve dans la fréquentation scolaire entre filles et garçons. Au lieu d’aller à l’école, les jeunes filles gardent les enfants et font les travaux domestiques, plus de 25% ayant un travail à l’extérieur. L’âge légal du mariage est de 18 ans pour les filles, mais 51% sont mariées précocement. Et parmi les familles “migrantes” (du village à la ville) que nous suivons (parce que les garçons traînent dans la rue le jour), les jeunes filles sont rarement scolarisées. Depuis 2008, Pomme Cannelle développe un programme intensif de scolarisation des jeunes filles